Lecture : Une année studieuse

Une année studieuse Anne Wiazemsky

Résumé tiré de www.evene.fr :

Juin 1966 : Anne, la narratrice vient d'envoyer une lettre laudative à Jean-Luc Godard. Elle ne connaît pas le cinéaste de la Nouvelle vague, c'est à peine si elle l'a croisé sur le tournage de Au hasard Balthazar un an auparavant. Anne a 19 ans, elle a échoué au baccalauréat et s'apprête à passer la session de rattrapage de septembre. Un soir, Anne reçoit un coup de téléphone de Jean-Luc Godard, qui lui annonce qu'il désire très vite la rencontrer. C'est le point de départ de leur histoire d'amour. Bien que de vingt ans son aîné, le cinéaste souhaite l'épouser. De son côté, la jeune femme est profondément troublée, car cet homme lui révèle pour la première fois les délices de l'amour physique, mais elle ne supporte pas sa jalousie maladive, d'autant plus que sa mère et son grand-père sont très hostiles à leur relation.

Mon avis :

Une année studieuse est un roman autobiographique qui relate l’histoire d’Anne W. et nous plonge dans les années 60, une époque pleine de bouleversements politiques, idéologiques et morales.

On assiste à l’émancipation de cette jeune femme que tout prédestinait à une vie bourgeoise (Anne est la petite fille du célèbre écrivain François Mauriac) et qui tombe amoureuse d’un homme sulfureux, de 17 ans son aîné. La tension est palpable dans le récit, deux mondes s’opposent, les conservateurs et les révolutionnaires qui annoncent mai 68, elle parle notamment d’un « Dany le Rouge » à la fac de Nanterre qui n’est autre que Daniel Cohn Bendit. Elle côtoie des grands noms et vit de l’intérieur ce qu’on nommera « la nouvelle vague » dans le cinéma français. D’une écriture fluide, d'un ton léger, elle dépeint le cinéaste Jean-Luc Godard, un homme que l’on découvre jaloux et possessif mais aussi drôle et attachant.

Un roman intelligent qui se lit d’une traite et dont l’histoire d’amour est indissociable de l’Histoire tout court.